Pour lutter contre l’habitat indigne, la Ville de Roanne revendique une politique "ambitieuse et volontariste".
En octobre 2019, elle a instauré un permis de louer qui l’a conduite à visiter et vérifier 2 200 logements. Or les conditions pour obtenir ce permis se durcissent. La loi Climat et résilience, adoptée en 2021, instaure un nouveau DPE (Diagnostic de performance énergétique), dont le mode de calcul prend désormais en compte le chauffage, l’eau chaude, la climatisation, la ventilation et l’éclairage.
Obligatoire avant toute vente ou location de logement, le DPE avait jusque là un rôle incitatif. La règlementation le rend aujourd’hui contraignant pour les propriétaires bailleurs.
Clotilde Robin, première adjointe à Roanne, entourée des partenaires locaux de l’habitat, a souhaité en informer le public, lors d’un point presse, le 17 mai. Depuis peu, le DPE joue un rôle central pour permettre aux logements de décrocher leur ouverture à la location.
Le DPE classe de A à G un logement selon sa consommation d’énergie et son taux d’émission de gaz à effet de serre. 30 % des logements roannais sont classés de E à G. Dès 2023, les propriétaires de passoires thermiques devront mener des travaux de rénovation énergétique avant d’augmenter leur loyer.
Si la consommation d’énergie dépasse 450 kw/h par m2, le logement sera jugé indécent. Les logements mal isolés ne seront plus louables : dès 2025 pour les classés G, en 2028 pour les classés F et 2034 pour les E.
Des aides de l’Etat et de Roannais Agglo sont proposées pour ces travaux. La Maison départementale de l’habitat, rue Brison à Roanne, fournit des renseignements à ce propos.
Jean-François Vaizand
